La Cistude d’Europe

Tortue cistude etang de l'or

Espèce phare du patrimoine vivant de l’étang de l’Or, la cistude d’Europe est une espèce strictement protégée qui peut justifier l’intégration du site au réseau Natura 2000. Dans le département de l’Hérault, l’étang de l’Or abrite la plus importante population de cistude.

La Cistude d’Europe (Emys orbicularis) est une petite tortue aquatique de 20 cm de long, de couleur sombre constellée de points et stries jaunes. Elle possède des pattes palmées, munies de griffes qui facilitent ses déplacements dans l’eau comme sur terre. Animal à “sang froid”, elle doit observer de longues périodes de bain de soleil afin de se réchauffer et accumuler l’énergie nécessaire pour ses déplacements, la reproduction etc. C’est une espèce principalement carnivore. Elle se délecte de mollusques et d’insectes aquatiques ou terrestres tombés dans l’eau et n’hésite pas à consommer d’éventuels poissons morts.


La cistude est une espèce menacée car les populations sont fragilisées par de nombreux phénomènes: Le développement des infrastructures induisant une fragmentation des zones humides (routes), le drainage et comblement des zones humides, l’entretien mécanique des fossés et canaux (calibrage, endiguement, curage…). Des comportements à risque d’usagers peuvent contribuer également au déclin de l’espèce comme la pêche à la ligne responsable de graves blessures pour les cistudes prises à l’hameçon, les relâchers de tortues exotiques, la fréquentation (Quad…), les pollutions ponctuelles ou diffuses, labours des zones de pontes ou encore les captures volontaires.

Cistude d’Europe

Suivi pluriannuel (2014-2018) de la population de Cistude d’Europe de l’étang de l’Or

Plaquette de présentation et d’information

Le suivi

tortue cistude étang de l'orDepuis 2004, le CEN puis le Symbo effectue sur les marges de l’étang de l’Or, un suivi afin d’améliorer les connaissances sur l’espèce. Les individus capturés à l’aide de nasses sont mesurés puis marqués par la pratique d’une petite encoche réalisée sur les écailles marginales de la carapace de la tortue.

Une fiche d’identification est établie (date et lieu de capture, taille, sexe, numéro de l’individu…). Une fois la fiche renseignée, l’individu est relâché dans son milieu naturel. Tous ces renseignements sont notés dans une base de données et enrichissent ainsi les connaissances sur cette espèce. Ainsi, sur la période 2004 – 2016 : 508 individus ont été identifiés.

Afin d’estimer au mieux les effectifs de population de cette espèce sur les différents sites de présence, le Symbo a entrepris en 2014 d’améliorer son protocole de “capture, marquage, recapture” des individus. Ainsi depuis 2015, avec le soutient financier du Ministère de l’environnement et la participation du CEFE-CNRS, l’analyse des résultats des captures permet d’estimer les effectifs de population de cistude site par site. Les résultats de ce suivi ainsi que la présentation du protocole sont présentés de façon détaillée dans les documents “bilan des suivis”.