Risques naturels

Le bassin versant de l’étang de l’Or est soumis à un climat de régime méditerranéen, qui se caractérise par des apports pluviométriques très irréguliers. Il subit donc des variations brutales de périodes de sécheresse sur plusieurs mois et d’épisodes de pluies extrêmes de quelques heures seulement pouvant occasionner des inondations soudaines.

Ces variations brutales renforcent d’autant la vulnérabilité du territoire du bassin de l’Or aux risques naturels avec sur la partie Nord essentiellement les feux de forêt et sur l’ensemble du territoire et en particulier sur la plaine aval et la zone littorale le risque d’inondation et de submersion marine.

Risques Incendie de forêt 

19 communes du bassin versant sont soumises au risque de feux de forêt, essentiellement sur la partie de garrigues amont. Les principaux incendies ayant touché les communes du Nord du bassin versant ces dernières décennies se sont produits :

  • en 1989 où 1835 Ha de forêts ont été détruits
  • en 2010 où 2544 Ha ont été détruits ce qui représente le plus grand feu recensé dans l’Hérault depuis 1973.

Risques inondation et submersion

De par son positionnement géographique, le territoire du bassin de l’Or est sujet au risque inondation induit par des phénomènes pluvieux intenses. La densité du réseau hydrographique drainant le bassin versant (près de 300km de linéaire), ainsi que la topographie particulièrement plane de ce dernier et sa façade littorale, confèrent au territoire un fort caractère inondable.

Des aléas multiples qui se combinent

Les inondations du bassin de l’Or ont des causes multiples qui peuvent s’additionner :

  • débordements des cours d’eau à régime de crues rapides (les premiers débordements ont lieu pour les crues fréquentes)
  • ruissellement en zone urbaine
  • montée des eaux de l’étang de l’Or et du canal du Rhône à Sète
  • déferlement sur le front de mer et submersion marine.

Des enjeux fortement impactés

Le bassin de l’Or, concentre une population de 140 000 habitants permanents, une activité économique et agricole importante, des paysages et une biodiversité exceptionnelle qu’il convient de préserver.

L’étude hydraulique globale du bassin versant de l’étang de l’Or menée sous maîtrise d’ouvrage du Symbo a permis de caractériser et quantifier la vulnérabilité du territoire au risque inondation.

3 décembre 2003 - St Nazaire de Pézan (© R. Pistilli)

5 décembre 2003 - Candillargues (© A. Besnier)

29 septembre 2014 - la Cadoule à Castries (© M. Poncet)

29 septembre 2014 - Le Crès (© J. Briais)

29 septembre 2014 - Route de Fréjorgues à Montpellier (© G.De Turckheim)

29 septembre 2014 - Galerie commerciale d'Auchan à Pérols (© N. Soler)

29 septembre 2014 - Mauguio (© M-C Lacombe)

Tempête du 28 novembre 2014 - Petit-Travers à Mauguio-Carnon (© Picsinlou34)

Tempête du 29 novembre 2014 - Petit-Travers à Mauguio-Carnon (© Picsinlou34)

Phénomènes historiques marquants

Le bassin versant de l’Étang de l’Or a, par le passé, déjà été confronté à plusieurs épisodes d’inondation d’origines multiples (crues rapides, débordements des cours d’eau, montée des eaux de l’étang et du canal du Rhône à Sète, submersion marine…). On recense une vingtaine d’événements marquants depuis 1907. Les crues majeures anciennes sont celles de 1907, 1956 et 1963. Les tempêtes et submersions marines les plus importantes se sont produites en 1979, 1997, 2005 et 2014.

2 évènements majeurs relativement récents ont touché le territoire :

  • la crue du 3 décembre 2003 est l’une des plus importantes connues en termes de débordements sur le pourtour de l’étang et la plaine aval,
  • la crue du 29 septembre 2014 est comparable à une crue centennale sur le sud-ouest du bassin versant (secteur de Mauguio), où les pluies ont par endroit dépassé 300 mm en 3 heures seulement !

Dans le cadre de l’élaboration du PAPI, le Symbo a recensé et dressé une synthèse de ces principaux évènements marquants des dernières décennies, illustrée de photographies : Consulter la synthèse >

Facteurs d’aggravation

Plusieurs facteurs historiques ont contribué à l’augmentation des risques d’inondation sur le bassin de l’Or :

  • Une urbanisation trépidante liée à l’attractivité du territoire, induisant une plus forte imperméabilisation des sols et une aggravation du ruissellement,
  • L’artificialisation des cours d’eau au fil de l’histoire, qui ont été endigués et recalibrés sur toute la partie aval du bassin versant dans un objectif de drainage des terres agricoles. Les zones humides se sont vues asséchées, détruisant ainsi leur rôle de régulation des crues. La suppression des zones d’expansion de crues (ZEC) naturelles a entrainé une augmentation des phénomènes d’inondation (rejets plus rapides et plus forts des eaux vers l’aval).
  • Sur la même partie aval du territoire, le nombre important d’infrastructures linéaires (A9, ligne LGV, RN113, RN110, RD24, RD189, canal BRL,…) qui traversent le territoire d’Est en Ouest perpendiculairement aux cours d’eau nuit à l’écoulement naturel, même si les infrastructures nouvelles sont aujourd’hui étudiées pour garantir une transparence hydraulique en cas de crue.

 

23 août 2015 – La Balaurie au droit du chantier LGV (© J Helsen)

Prévenir et gérer le risque d’inondation

En réponse à ces constats, des moyens importants et variés sont déployés pour réduire le risque inondation et ses impacts sur le territoire. Ces efforts sont mis en œuvre au travers du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) du bassin de l’Or, dans lequel Le Symbo et ses partenaires se sont engagés depuis 2013.