Le bassin versant de l’Or

Le bassin versant de l’étang de l’Or se situe dans la partie sud-est du département de l’Hérault. Bordé par les massifs du Pic Saint-Loup et de l’Hortus au nord et par la mer Méditerranée au sud, ses limites à l’ouest et à l’est par le bassin versant du Lez et de la Mosson et par celui du Vidourle à l’est.

Couvrant une superficie d’environ 410 km2 il présente une topographie moyenne assez peu prononcée variant d’une altitude zéro au sud (mer Méditerranée) à une altitude maximale de 193m au nord-ouest.

Un bassin versant qui se distingue par sa diversité paysagère et agricole

On distingue quatre types de paysages assez dissemblables sur le bassin de l’Or : Au nord, sur les quelques reliefs en présence, une zone de garrigues et de viticulture moins peuplée caractérise la première partie du bassin. Une partie médiane regroupe l’essentiel des zones urbaines et artisanales au niveau de la rupture de pente entre colline et plaine, ainsi que les exploitations agricoles (plaine de Mauguio-Lunel). Suivent ensuite les territoires occupés par les zones humides et par l’étang de l’Or. Enfin, le Lido, cette mince bande de terre isolant la lagune de la mer Méditerranée constitue le dernier type de paysage identifié au sein du bassin. Il comporte l’une des plus grande stations balnéaires de la région, la Grande-Motte.

Traversé d’est en ouest par le Canal du Bas Rhône Languedoc, également appelé Canal Philippe Lamour, notre bassin versant bénéficie de cette ressource en eau pour irriguer son agriculture. Couplée à la richesse agronomique des sols, l’eau du Rhône a permis l’installation de nombreuses filières agricoles sur l’ensemble du bassin versant, aux côtés des vignes et de l’élevage traditionnels. Les agriculteurs du territoire produisent aussi, entre autres, des pommes, melons, céréales, et bien d’autres légumes et fleurs diversifiés.

Un territoire marqué par son attractivité et son dynamisme

Comptant près de 140 000 habitants permanents et 200 000 en été, la croissance démographique y est très élevée. Cette augmentation de population génère toujours plus de rejets d’eaux usées et d’eaux pluviales depuis les villes vers les milieux aquatiques récepteurs. Cette démographie entraîne aussi une croissance urbaine responsable d’une consommation d’espace et le développement de projets de grandes infrastructures (dédoublement de l’A9, ligne grande vitesse, agrandissement de l’aéroport…). Elle exerce une pression croissante sur l’agriculture et les milieux naturels.

Un patrimoine naturel exceptionnel

Des garrigues odoriférantes au Nord qui abritent une population d’espèces strictement méditerranéennes aux dunes du lido, dernière langue de terre sableuse avant la mer, ce territoire renferme une grande diversité d’espèces animales et végétales. Ce patrimoine a fait l’objet de plusieurs inventaires mais reste globalement mieux connu au Sud qu’au Nord.

Une ressource en eau à préserver

Le Bassin de l’Or renferme 5 cours d’eau principaux, soit d’ouest en est : le Salaison – la Cadoule – le Bérange – la Viredonne – le Dardaillon. Les différentes altérations qu’ils subissent font que la qualité de l’eau se trouve dans un état moyen à mauvais. Ces rivières se déversent dans l’étang de l’Or, réceptacle des apports du bassin versant et qui est en relation avec le milieu marin. Ce territoire renferme également 3 principales nappes phréatiques essentiellement exploitées pour l’alimentation en eau potable. Ces nappes sont fragilisées par des pollutions liées aux pesticides et aux nitrates.

Des zones exposées au risque d’inondation

Le Bassin de l’Or présente un fort caractère inondable avec une possible combinaison d’évènements : débordement des cours d’eau, ruissellement urbain, montée des eaux de l’étang et submersion marine. Les communes amont sont soumises à des vitesses d’écoulement importantes et des hauteurs d’eau conséquentes mais de faible durée. Les communes aval et littorales subissent de faible vitesses et hauteur d’eau mais sur des durées longues avec écrêtement de crues.

Découvrez les cours d’eau et zones humides du Bassin de l’Or

(Documentaire de 10 minutes, réalisation Océanides, production Symbo)

En réponses aux enjeux de préservation de la ressource en eau, des milieux aquatiques et de la biodiversité, il existe une volonté locale d’agir vers un développement durable du territoire, en se donnant des objectifs à relever et des résultats à atteindre tout en s’inscrivant dans le cadre règlementaire.

Ainsi, une modification des pratiques est déjà en marche dans plusieurs domaines comme la rénovation et la création de stations d’épuration, des pratiques agricoles plus raisonnées, la gestion environnementale de captage en eau potable, la gestion des zones humides mais aussi dans la renaturation de cours d’eau.

Cette évolution positive du territoire, doit se poursuivre et s’amplifier pour répondre aux grands enjeux qualitatifs et quantitatifs de gestion des ressources naturelles.

C’est pourquoi, le Symbo a piloté en 2011 – 2012 un diagnostic de bassin versant qui a permis d’élaborer le Contrat de Bassin de l’Or, signé en juillet 2015. Voir la rubrique Contrat de Bassin >